«Tu as reçu le don de l’hypersensibilité.
Tu en es responsable, ne le néglige pas. »
Fabrice Midal
Découvrir notre hypersensibilité comme un outil merveilleux de connaissance de soi et des énergies qui nous entourent. Une source d’émerveillement et de création.
Cette force de sensations qui nous assaillent à chaque instant lorsque la lumière, les odeurs, les sons, le bruit, les relations nous ont fait pâtir jusqu’à présent au point de la rejeter, de se cacher dans un trou de souris pour échapper à cette torture, de se retirer de la vie sociale pour éviter de souffrir d’avantage, nous demande de l’apprivoiser.
Plus encore elle nous demande d’accepter de la ressentir pour la laisser nous parler.
Qu’a-t-elle à nous dire?
Comment peut-on la voir comme une ressource pour nous permettre de guérir nos blessures ?
Comment en faire un outil, une force ?
Très souvent, notre hypersensibilité nous dit : « Je sens bien que cette situation n’est pas pour moi » et pourtant nous y allons quand même. A reculons en espérant un miracle qui nous donne un moyen de fuite rapidement, lorsque s’ajoute le manque de confiance.
Intuitivement, corporellement nous le sentons lorsque nous rencontrons une situation qui n’est pas en adéquation avec nos valeurs profondes. Et pourtant, nous avons appris à faire le point dans la poche. Car la peur d’être rejeté à pris le dessus.
Oui, dans ce monde tel qu’il est conçu, nous sommes conditionnés à entrer dans le moule. Et nous nous sur adaptons en permanence pour minimiser la souffrance. C’est malheureusement l’inverse qui se produit.
Nous l’amplifions et nous plaçons des barrières qui deviennent des murs. Finalement ces murs nous empêchent d’être nous-même, de communiquer avec clarté, d’être épanouis et heureux, d’apporter au monde ce qui est notre énergie unique qui l’enrichirait.
Alors nous nous auto-sabotons jusqu’au point de ne plus pouvoir avancer et d’éteindre cette Flamme intérieure qui se met à hurler. A ce stade, le chaos nous envahit, les crises se font plus fortes, elles reviennent de plus en plus nombreuses et persistantes.
Elles mettent simplement en lumière ce que nous ne nous autorisons pas à vivre et à être ouvertement.
Ces situations nous demandent de poser un choix. Renoncer aux avantages des relations ou situations que nous avons acceptés est difficile. Car nous avons peur de les perdre. Et nous ne savons pas si nous allons retrouver des amitiés, un travail, le confort que nous laisserons derrière nous…
Combien de fois avons-nous répondu aux attentes pour être aimés et reconnus. Mais le sommes-nous vraiment?
Décider de s’affirmer dans notre valeur et nos besoins plutôt que de se plier aux innombrables attentes est une force que l’on porte en nous. Qui demande du courage, de l’amour de soi car il est juste pour nous d’être !
Poser des limites et réunir nos ressources intérieures pour diriger notre énergie à construire ce qui est essentiel pour nous n’empêche pas d’être respectés, aimés, reconnus. Nous n’avons pas à rougir d’être ce que l’on est car c’est là notre unicité, notre richesse personnelle qui nous conduit à transmettre au monde notre vérité avec amour, bienveillance et créativité.
Si on regarde bien l’histoire à travers les siècles, l’hypersensible est un pionnier car il est capable de ressentir avec justesse ce qui a besoin d’être dit, crée, affirmé, accomplis.
Léonard de Vinci, Woody Allen, Marcel Proust, Steven Spielberg en sont des exemples flagrants.
« La correspondance de Proust nous permet de découvrir la vie d’un hypersensible qui a su faire de sa singularité un chemin de vie. Elle regorge de perles bouleversantes d’humanité. »[1]
Ce que nous considérons comme une faiblesse, un défaut devient une force lorsque nous découvrons qu’à chaque étape de notre vie, nos hypersensibilités nous donne l’information juste pour voir et agir ! Sous forme d’une intuition, d’une sensation elle nous indique le chemin le meilleur.
Il ne s’agit plus de raisonner mais de ressentir. L’intelligence émotionnelle de l’hypersensible se révèle un outil spirituel puissant qui nous permet d’accomplir quelque chose. Une transition, un renfort d’affirmation de soi, une œuvre, un changement bénéfique.
Même si le passage peut nous faire peur, être douloureux ou nous placer dans une forme d’incertitude quant à la façon dont nous allons rebondir.
Elle nous intime de nous faire confiance et d’avancer en suivant la justesse de nos ressentis dans ce qui est la bonne direction pour nous. Au risque de ne pas être compris.
Quelle priorité mettons-nous en avant?
Quel choix allons-nous faire?
Quel hypersensible deviendrons-nous?
Celui qui se laissera manger ou celui qui osera l’audace d’être lui-même ?
« Ouvre les yeux, déploie tes antennes, regarde : tu as la faculté de voir toutes les couleurs de l’arc-en-ciel là où d’autres ne verraient que l’ennui. »[2]
Eliane EiaHina ✨️
[1] [2] Fabrice Midal, « Suis-je hypersensible ? »
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